Un séminaire « Repas sans viande » en restauration scolaire à Paea

Le SPCPF a organisé avec le soutien de la commune de Paea un séminaire dédié pour la première fois à la thématique des repas sans viande en restauration scolaire du 1er degré. L’objectif était de créer un espace de réflexions libre pour définir les intérêts à servir ce type de repas à nos enfants et les freins éventuels. Après avoir cuisiné local et végétal, les élus et agents sont retournés au sein de leur commune avec des pistes concrètes pour leurs prochains menus.

C’est à l’initiative du SPCPF et avec le soutien de la commune de Paea que c’est tenu un séminaire dédié aux repas végétariens dans les services de restauration scolaire du 1er. Si cette question est déjà discutée depuis 2018, les initiatives recensées dans le domaine étaient alors peu nombreuses.

 

 

Cette rencontre a permis de souligner les efforts déjà mis en place par les communes présentes. Par exemple, la commune de Tubuai s’est calquée sur la Métropole et sert depuis un an, un repas végétarien par semaine aux enfants. La commune de Rangiroa à la demande des élèves a réduit la viande au profit du poisson. A Tahuata, une place particulière est laissée aux produits locaux. Chaque commune avait le souhait de partager sa propre expérience et d’apprendre des autres.

 

 

Si les participants étaient déjà bien informés sur les questions de nutrition, quelques doutes subsistaient sur l’acceptation des repas sans viande par tous. Plusieurs raisons ont été évoquées : la peur de manquer d’énergie en cas d’absence de protéines animales, la peur d’être non rassasié, l’habitude culturelle…

Ils sont ainsi conscients qu’une telle mesure devra s’accompagner par une information régulière et transparente. Cette communication doit se faire par toutes les institutions et notamment à l’école où les adultes d’aujourd’hui ont appris qu’il fallait consommer une protéine animale.

Pour être exemplaires, les cuisiniers présents ont imaginé servir des repas 100% local et végétal à leurs élus communaux. Ainsi, ils pourront confirmer aux familles que ces plats peuvent être savoureux et rassasiants. Plusieurs communes devaient faire le test lors de leur prochain conseil municipal.

 

 

Deux questions opérationnelles ont largement été abordées : l’approvisionnement et la préparation. En effet, la mesure paraissait être plus pertinente si les ingrédients pour les repas végétariens sont majoritairement des produits locaux. Sauf que la production locale est très saisonnière en l’absence d’unité d’agro transformation. Les communes ont échangé sur leurs fournisseurs et sur les denrées qu’ils parvenaient à servir en grande quantité.

Après avoir identifié des pistes pour assurer leurs commandes, les participants ont vécu un atelier cuisine végétal et se sont échangés leurs recettes. Si toutes ne sont pas adaptables à cause du nombre d’enfants à servir ou encore par manque de matériel, cela à inspirer d’autres recettes. Un pamplemousse servi façon tartare a donné des pistes pour accommoder un fruit qui ne serait pas sucré.

 

 

A la fin de ces deux journées, les communes ont indiqué qu’un repas végétarien par semaine semblait être un objectif atteignable. Au vu des différents enjeux, santé, protection de l’environnement, éducation, les services chercheront des solutions concrètes.

 

 

Ce retour était important puisque le SPCPF participe aux réunions de travail autour de la définition de la règlementation locale, ce positionnement sera bien évidemment présenté.

Si d’autres séminaires de ce type ne sont pas prévus, la thématique sera plus souvent abordée à chaque rencontre organisée par le SPCPF.