La commune de Gambier veut se moderniser

Collectivité la plus éloignée de Tahiti, la commune de Gambier doit assurément se moderniser pour faire face à tous les défis qu’elle doit surmonter. C’est en tout cas le souhait du tavana Vai Gooding, qui a beaucoup de projets. Le SPCPF l’accompagne dans deux domaines stratégiques : l’informatique et l’eau potable. Une mission du département informatique vient de s’y dérouler. C’est le prétexte à un tour d’horizon des dossiers en cours impliquant le SPCPF dans cette commune.
M. Vai Vianello GOODING, maire de la commune de Gambier©SPCPF

La commune comptait 1 421 habitants au recensement de 2012. C’est Mangareva qui regroupe la plus grande partie de la population, même si quelques familles sont installées sur les autres îles de l’archipel, principalement à Aukena, Akamaru et Tirivai.

Extension du réseau d’eau potable

La production et la distribution d’eau potable sont placées sous sa responsabilité de la commune, conformément au CGCT. Avec l’accroissement de la population, donc de la consommation en eau, et le déficit pluviométrique constaté ces dernières années, la nappe phréatique montre ses limites. Le SPCPF a réalisé en 2011 un schéma directeur de l’eau qui prévoit notamment une remise en service de captages situés sous le mon Duff, ainsi que du site de traitement par filtration lente sur sable en vue de traiter les eaux des captages, la réalisation d’un nouveau réservoir de 25 m3, et l’extension du réseau sur 3 800 mètres à chaque extrémité du réseau existant. Les travaux de pose du nouveau réseau seront réalisés en régie communale avec l’assistance technique d’une entreprise spécialisée.

Le SPCPF assurera la maîtrise d’œuvre des travaux réalisés par l’entreprise, c’est à dire la construction du nouveau réservoir et l’équipement du site de traitement.

Les foyers de Mangareva sont dotés de compteur d’eau et la facturation s’effectue au volume consommé. 276 abonnés sont répertoriés à l’heure actuelle. La grille tarifaire incite la population à réparer ses fuites et à faire des économies d’eau. En effet, au-delà d’une consommation de 15 m3 par mois, chaque mètre cube supplémentaire est facturé 500 F CFP!

 

Pour préserver la ressource en eau souterraine, la commune récupère également l’eau de pluie. La cantine scolaire est équipée d’un dispositif de recueil de l’eau de pluie pour alimenter son réseau sanitaire.

 

 

 

 

 

Prochainement une installation semblable sera mise en place au niveau de la toiture de la cathédrale Saint Michel.

 

 

 

Moderniser le réseau informatique

Comme beaucoup de communes des archipels éloignés de Tahiti, la commune possède et gère également son unité de production d’énergie électrique desservant plus de 300 abonnés.

Les moyens informatiques utilisés actuellement ne permettent pas aux agents de la commune et au maire de disposer d’un outil d’information suffisamment performant pour gérer l’ensemble des besoins de la commune. Il s’agit en particulier de ceux qui découlent d’une bonne gestion des services de l’eau et de l’électricité, mais aussi pour mettre en place le dispositif @ctes, destiné à la dématérialisation des actes administratifs de la commune. Les besoins des agents sont liés à l’utilisation des outils bureautiques classiques mais aussi de logiciels spécifiques distribués par le SPCPF pour la facturation des abonnés aux différents services.

 

       La mission qui s’est déroulée fin février a permis à deux agents du département informatique de prendre la mesure des besoins de la commune pour réaliser une étude afin de dimensionner une nouvelle architecture matérielle. La commune souhaite en particulier mettre en place un réseau informatique pour relier l’ensemble des services situés sur l’île, sans oublier les bureaux situés à Papeete au SIVMTG. Cependant plusieurs centaines de mètres séparent les bureaux administratifs de la mairie du hangar qui abrite les services techniques. L’étude qui a été réalisée a démontré la possibilité de mettre en place un local qui accueillera le serveur de la commune dans le hangar des services techniques. Les deux entités seront reliées via un dispositif faisant appel à la technologie WiMax. L’étude menée par le SPCPF va déboucher sur une demande de financement au FIP.