La journée de l’Outre-mer, préambule au congrès des maires de l’AMF édition 2016

A Paris, le congrès des maires de l’AMF vient de débuter par la traditionnelle journée de l’Outre-mer. L’occasion pour le président du SPCPF de pouvoir s’exprimer devant ses collègues de l’ensemble des collectivités d’outre-mer sur les dossier qui mobilisent le monde communal polynésien. A l’issue de cette première séquence, une table ronde a traité du thème de l’égalité réelle, en présence de Mme Ericka PAREIGTS, secrétaire d'état auprès du premier ministre, chargée de l'égalité réelle.
Le président Cyril Tetuanui au cours de son intervention

La journée de l’Outre-mer constitue un espace qui est réservé à l’expression, par les élus ultra-marins, des problématiques spécifiques aux communes de leurs territoires. Dans son intervention le président du SPCPF a mis en avant trois éléments :

  • Les communes associées, une spécificité notable de la Polynésie française. Il a indiqué que la proposition de loi portée par la sénatrice Lana TETUANUI constitue une réponse appropriée aux difficultés observées notamment depuis les élections de 2014. Ce texte va également moderniser le fonctionnement du conseil municipal lorsque la commune possède plusieurs îles, en permettant les réunions via le dispositif de téléconférence.
  • La question des finances communales, en faisant valoir que par le biais de son indexation à la DGF, la participation de l’Etat au Fip a subit ces dernières années une baisse conséquente. Il a demandé que l’Etat revienne au niveau de 2013, à hauteur de 9 millions d’euros soit plus d’1 milliard de F CFP, alors qu’il n’est plus que de 864 millions de F CFP aujourd’hui.
  • La loi sur l’égalité réelle. Il a souhaité qu’« reconnaisse les difficultés qu’ont nos collectivités à assurer à nos populations des conditions de vie, d’accès à la santé, à l’éducation, au travail comparables à celles des citoyens de l’ensemble de la République ».
     

Les élus municipaux en première ligne

 

Sur cette thématique, le président du SPCPF est intervenu également un peu plus tard au cours d’une table ronde en rappelant que « Chaque fois que nos concitoyens sont injustement privés d’un juste accès à ces droits fondamentaux et à ces services publics, c’est vers nous, les élus municipaux qu’ils se tournent en priorité pour trouver un premier secours, une première main tendue, une première étape de solution. »

Conséquence directe de ce qui précède, avec ses collègues polynésiens, il s’est dit « plus que tous autres élus, particulièrement sensibles au sujet de « l'égalité réelle » entre tous les citoyens de la République quel que soit leur lieu de résidence, y compris sur les plus isolées de nos iles habitées dispersées sur une surface aussi étendue que l’Europe ».

Il a souhaité que les communes soient totalement associé en amont des travaux d’élaboration de cette loi cadre de manière à ce que les élus municipaux puissent expliciter les raisons pour lesquelles il est indispensable que cette dernière intègre un volet communal significatif.