Le 27° congrès des communes officiellement ouvert

Plus de 250 personnes : membres du gouvernement, maires, élus municipaux, chefs de services de l’Etat et du Pays avaient pris place hier sous le préau de l’école Hei Tama Here dans la commune de Taiarapu-Est hier après-midi. En présence du Haut-commissaire de la République et du président de la Polynésie française, Cyril Tetuanui, président du SPCPF, a officiellement ouvert les travaux du congrès des communes, édition 2016. Pendant trois jours les congressistes vont s’interroger sur le rôle que peuvent tenir les communes en matière de développement économique sur le fenua.
Le président du SPCPF avec M. Anthony Jamet, maire de la commune de Taiarapu-Est

Dans son discours, Cyril Tetuanui a situé le cadre des travaux: débattre du périmètre d’intervention des communes en terme de moyens, actions limites, potentiels et outils. Il a également situé la démarche du SPCPF et du monde communal en précisant que les communes ne « souhaitent pas faire à la place du Pays, mais avec lui, pour que la complémentarité soit une vraie valeur ajoutée..

Selon lui « cette volonté s’appuie sur deux principes : la proximité de l’institution communale avec les citoyens, et la libre administration des communes.

La proximité de la commune avec les citoyens repose sur la réalité du terrain. Celle d’une situation dans laquelle nos concitoyens s’orientent vers la commune lorsqu’ils rencontrent des difficultés en matière sociale et économique ou lorsqu’ils veulent faire vire l’esprit communautaire et culturel. Avec la crise économique, ce mouvement du citoyen vers la commune s’est accentué. »

Principe constitutionnel fort, la libre administration permet aux conseils municipaux de définir eux-mêmes leurs priorités en matière de service à la population. C’est au nom de ce principe, souvent en dépassant les limites fixées par le statut de la Polynésie française que les communes interviennent déjà et souvent fortement en matière sociale, culturelle ou économique.

Dans sa réponse, le président du Pays a mis l’accent sur la fiscalité communale, moyen qui doit permettre aux communes de renforcer leurs ressources financières. Il a annoncé que le gouvernement allait prochainement soumettre à l’avis de l’Assemblée de la Polynésie française une loi de Pays sur la création de deux taxes communales portant l’une sur l’hydroélectricité, l’autre sur les agrégats.

Le congrès des communes 2016 accueille des personnalités en provenance de métropole et de l’Outre-mer.

M. Rollon Mouchel-Blaisot a présenté l’AMF dont il est le directeur. L’Association des Maires de France défend les valeurs des maires. Elle est présente sur plusieurs fronts : législatif, financier, parlementaire. Elle est un partenaire actif de l’Etat. L’AMF sera présente dans le débat présidentiel de 2017, et proposera une charte d’engagement qui sera proposée à la signature des candidats sur la place des communes dans l’organisation territoriale.

Dans son intervention, la présidente de l’ACCD’OM Mme Hanima IBRAHIMA a mis l’accent sur l’économie de proximité et s’est interrogée sur « comment faire pour que nos habitants soient acteurs et porteurs de projets »., et « comment favoriser le passage d’une économie informelle à une économie formelle et s’inscrire dans la globalité du Pays dans son ensemble ». Selon elle les élus doivent accompagner ces citoyens. C’est cette étape d’accompagnement qui fait souvent défaut, et qui est absolument nécessaire.